Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)

jeudi 23 février 2012

Sarkozy tente de s'allier les bas salaires


Lors d'une intervention télévisée chez nos confrères de France 2 hier soir, le Chef de l'Etat a lancé de nombreuses propositions pour revalorier le travail, et entraîner plus de justice dans le monde du travail.
Parmi ces propositions, la plus marquante est, à n'en pas douter, celle de réformer la prime pour l'emploi, qui, de l'aveu du Président sortant, ne marche pas, pour pouvoir supprimer les cotisations sociales pour les bas salaires, c'est à dire ceux compris entre 1 000 et 1 400 euros nets. Cela devrait permettre aux personnes ainsi rémunérées de voir leurs revenus augmenter d'un peu moins de 1 000 euros sur une année.
L'actuel locataire de l'Elysée considère que la seule réponse possible à la crise actuelle est de revaloriser le travail. Il souhaite ainsi que les bénéficiaires du R.S.A. soient contrainds d'effectuer des travaux d'intérêts généraux, à raison de 7 heures par semaine, contre rémunération. Tout cela ayant pour but de mettre fin à l'assistanat dans le domaine de l'emploi.
Les salaires des dirigeants des grandes entreprises devraient aussi être plus surveillés, et ne plus atteindre les sommets connus jusque là. Les parachutes dorés accordés à ceux-ci en cas de départ précipité, suite à une faillite ou une mauvaise gestion, devraient disparaître.
Le candidat Sarkozy a aussi profité de cette interview pour reconnaître son erreur au soir de sa victoire en 2007, de s'être rendu au Fouquet's.
Toutefois, ces propositions et cette volonté de se faire pardonner à entraîner des réactions très vives chez les autres candidats, notamment chez Jean-Luc Mélenchon, qui renvoie Sarkozy dos à dos avec Marine Le Pen, considérant que les propositions du Président reprenaient celles de la candidate F.N., et que son attitude correspondait à l'agitation frénétique d'un homme en train de se noyer.

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