Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)

mardi 1 février 2011

La fondation Abbé Pierre veut placer le logement et la pauvreté au coeur du débat présidentiel


Aujourd'hui a été communiqué à la presse le rapport annuel de la Fondation qui perpétue l'oeuvre du créateur d'Emmaüs.
Ce rapport, accablant, prouve que la politique du logement en France est aujourd'hui à deux vitesses. A l'heure où le gouvernement souhaite ouvrir la propriété à tous, la fondation révèle que cet accès reste encore aujourd'hui limité le plus souvent aux classes supérieures de la société, mais que pour ceux qui sont en bas de l'échelle sociale, le plus dur, n'est pas même de devenir propriétaire de leur logement, mais simplement d'en trouver un.
Certaines aberrations de la politique du "tous propriétaires" du gouvernement, comme la prime à taux zéro, accordée sans conditions de ressources, et qui permet à ceux qui auraient les moyens, de bénéficier d'une aide superflue, sont aussi durement critiquées dans le rapport.
La loi Loppsi II est également dans le viseur du texte, qui lui reproche notamment d'autoriser les expulsions des personnes les plus pauvres de notre société, et de les pousser à vivre dans des conditions précaires (tantes, squats, etc...).
Pour faire changer les choses dans l'avenir, la Fondation a prévu d'imposer aux candidats, sur le modèle du Pacte Ecologique en 2007, une charte, pour que la politique du logement social soit clairement inscrite dans les programmes de tous ceux qui aspirent à la magistrature suprême.
Dans cette charte, on retrouve, bien entendu un plan de construction de 500 000 logements sociaux par an, ainsi que des cadres législatifs et fiscaux plus favorables pour les couches inférieures et moyennes de la société, pour que le logement ne soit plus un problème en France.
Reste à voir si les candidats vont s'engager sur ce cahier des charges, et l'appliquer le moment venu.

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