Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)
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jeudi 16 décembre 2010
Appel général à l'unité
De toutes parts, ce mot résonne ces dernières semaines, de l'extrême gauche à l'extrême droite.
Chaque parti a sentit, depuis la victoire du candidat Sarkozy en 2007, que c'est l'unité de la droite derrière son candidat qui avait joué un rôle déterminant dans la campagne. Aussi, à chaque fraction du paysage politique, l'unité est devenue une nécessité dans l'optique de 2012.
Mais cette volonté semble bien souvent très difficile à mettre en place dans la réalité.
Pour le Front de Gauche, l'unité est essentielle, mais il semble inconciliable de parler d'unité quand l'ultra-médiatisé leader du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, semble attirer un grand nombre de sympathies sur son nom, alors que les membres les plus orthodoxes du PCF admettent mal que ce ne soit pas un candidat de leurs rangs qui les représentent à la présidentielle.
Pour le PS, l'unité tant démontrée par la première secrétaire s'efface dès que le terme de primaire est lâché. Chacun prend position, et s'il ne semble pas aujourd'hui que de nouveaux candidats puissent apparaître dans cette primaire interne, aujourd'hui, chacun commence à affirmer son soutien à tel ou telle candidat(e), déclaré ou non. Ainsi, a-t-on appris ces derniers jours que Henri Emmanuelli soutenait une candidature de Martine Aubry, et que la sénatrice PRG de Guyane, Christiane Taubira, soutenait Arnaud Montebourg (après avoir soutenu Ségolène Royal en 2007).
Au centre, l'unité voulue par Hervé Morin semble peiner à se mettre aussi en place, Jean-Louis Borloo prenant son temps pour décider s'il joue contre, ou avec Sarkozy pour 2012. Dans le même temps, ce dernier ouvre, de plus en plus, les pourparlers vers le Parti Radical de Gauche de Jean-Michel Baylet.
A droite, malgré les engagements répétés d'unité de Jean-François Copé, nouveau patron de l'UMP, et du Premier Ministre, envers le chef de l'Etat, des voix se font entendre, et des ragots circulent, qui tendraient à prouver que, la popularité de Nicolas Sarkozy étant ce qu'elle est, sa candidature en 2012 n'est peut-être pas la plus sûre solution de l'emporter pour la Majorité Présidentielle.
Enfin, au FN, malgré une volonté affirmée, au début de la campagne interne pour la présidence du mouvement, de se montrer courtois et respectueux de l'unité du parti, la campagne se joue de plus en plus à couteaux tirés, et des clans se forment au sein du Front National, séparant les pro-Marine, et les pro-Gollnisch. Ce dernier a d'ailleurs toujours affirmé qu'il accepterait de soutenir la candidate la plus naturelle à la présidentielle de 2012, s'il était élu président du FN, alors que sa rivale considère que seul le président du parti peut être candidat à l'échéance présidentielle.
Jusqu'aux écologistes de Cécile Duflot qui, malgré l'unité affichée lors du congrès fondateur de Lyon, commencent à se déliter, et à reprendre les guerres intestines qui avaient tant coûter aux Verts, s'il on en croit Jean-Paul Besset, récent démissionnaire à la tête du mouvement.
Alors, où se cache-t-elle l'unité ?
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