Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)

vendredi 10 décembre 2010

L'union au menu du dîner républicain de Jean-Louis Borloo


Jean-Louis Borloo avait convié hier soir près de 800 personnes pour son "Dîner Républicain", avec en toile de fond, la célébration du 105ème anniversaire de la loi sur la laïcité, marquant la séparation de l'Eglise et de l'Etat, initiée à l'époque par le Parti Radical.
Mais, dans ces festivités, les fins politiques auront notés aussi la volonté de l'ancien Ministre de l'Environnement de réunir les différentes composantes du centre autour de lui, sans doute dans l'optique d'une éventuelle candidature pour 2012.
Même s'il n'a pas ouvertement abordé le sujet, les discutions semblent déjà bien avancées avec Hervé Morin, le leader du Nouveau Centre, qui, bien qu'absent, s'était fait représenté.
C'est désormais vers d'autres composantes du paysage politique que se tourne le leader des Radicaux, et notamment vers ses homologues de gauche, le PRG, dont le président Jean-Michel Baylet, mais aussi d'autres membres éminents, parmi lesquels Bernard Kouchner ou Bernard Tapie, avaient été invités. Même Jean-Pierre Chevènement avait été convié à ce dîner.
"Je veux travailler à rassembler, sur des projets, tous les républicains, tous les progressistes" a-t-il lancé à la tribune.
Seule ombre au tableau de cette volonté d'union, selon Hervé Morin, le fait que le Parti Radical n'ai pas encore brisé ses liens avec l'UMP. Cette indépendance semble aujourd'hui être le seul point qui empêche le rapprochement que l'ancien ministre de la Défense appelle de ses voeux.
Pourtant de nombreux membres de la majorité étaient aussi présents, parmi lesquels le Président du Sénat, Gérard Larcher, ou encore le conseiller de l'Elysée, Henri Guaino, et Xavier Betrand, ancien président du parti présidentiel.
Alors, y aura-t-il une fronde des anciens ministres contre Sarkozy ? Pour l'instant, Jean-Louis Borloo a préféré rester flou, sans doute en attendant la finalisation des accords avec ses futurs partenaires.
"Je ne revendique rien pour moi, j'ai simplement décidé, un nouvelle fois de m'engager dans le combat républicain, pour le progrès, la justice, l'égalité, la fraternité" s'est-il contenté de dire. Se posant toutefois en défenseur de la République dans ce qu'elle a de meilleur, l'ancien maire de Valenciennes a toutefois montré dans son discours ce qu'il considère comme les errances de la gouvernance actuelle de notre pays.
"Est-ce encore la République quand on a les écoles de riches et les écoles de pauvres ? Est-ce encore la République quand il y a tant d'écart entre les communes pauvres et les communes riches ? Est-ce encore la République quand on laisse la fiscalité aux seuls techniciens ? Je ne me résous pas au risque de déclassement de la République." Tout cela ressemble fort aux engagements d'un futur candidat, malgré tout.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire