Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)

samedi 28 août 2010

Où va François Bayrou ?


Depuis quelques jours, on commence à s'interroger sur le projet et les idées du leader du Modem. S'il est évident pour tous que le troisième homme de la présidentielle de 2007 sera bien candidat en 2012, il faut reconnaître que certains éléments demeurent troublants quant à sa gestion de son mouvement et sur sa vision de cette élection.
En effet, il y a quelques jours, lors des universités d'été d'Europe Ecologie, une cinquantaine de militants importants du Modem ont déclarés vouloir rejoindre les rangs du parti écologiste, déçus et dégoûtés de la gestion de leur ancien parti, "coquille vide" vouée "au culte de François Bayrou" selon leurs propres termes.
Situation qui laisse songeur quant à l'avenir de la formation centriste, déjà fortement attaquée sur son propre terrain depuis la création du Nouveau Centre d'Hervé Morin.
Mais le plus surprenant est sans aucun doute les propos tenus par Bayrou dans un article du Figaro de vendredi, dans lequel il reconnaît qu'il existe "des passerelles faciles au point de vue des idées" avec Dominique Strauss-Kahn, au cas où celui-ci serait le candidat socialiste en 2012, "et parce que, électoralement, il y aurait aussi probablement une carte à jouer...".
Même si l'ancien ministre de l'Education ne précise pas davantage dans les lignes du quotidien le fonds de son propos, on peut en déduire qu'il envisage, sans doute, de ne plus refuser aux socialistes en 2012, ce qu'il leur avait refusé en 2007. Se verrait-il bien à Matignon, dans le cas où DSK deviendrait le nouveau locataire de l'Elysée ?

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