Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes.
(Voltaire - l'Encyclopédie)

mardi 16 novembre 2010

Un gouvernement de campagne ?


Après le remaniement lancé samedi par le Chef de l'Etat, on peut essayer de voir quelles sont les conséquences pour le futur candidat Sarkozy à l'aube de 2012.
S'il a décidé de resserrer, autour de membres de sa famille politique, son gouvernement, il reste toutefois des interrogations à ce sujet.
Ainsi, on l'a vu, le rejet des centristes, radicaux ou nouveaux centres, risque fort d'entraîner la création d'un autre front centriste contre le candidat de l'UMP d'ici à la prochaine présidentielle.
Mais l'arrivée d'anciens barons chiraquiens ou villepinistes n'est pas non plus, semble-t-il, une solution. En durcissant l'aspect du gouvernement, sur un ton néo-libéral, le chef de l'Etat met définitivement fin à "l'ouverture" entamée depuis 2007. Mais ne met pas pour autant à terre ses éventuels contradicteurs dans le débat de la campagne, Dominique de Villepin redoublant, ces derniers jours, de verve contre son ancien ministre de l'Intérieur, et Alain Juppé, bien que nommé Ministre d'Etat de la Défense, ne renonçant pas à l'idée d'une candidature en 2012.
Enfin, pour l'opposition, tant au centre qu'à gauche, et même à l'extrême droite, les remarques ne sont pas assez fortes pour stigmatiser ce remaniement, qu'ils jugent inutile, sans saveur, n'entraînant pas un véritable changement, ne faisant que durcir la politique gouvernementale déjà entreprise, et qui reflète le manque d'engagement de son chef, François Fillon.
Enfin, les observateurs politiques, sans ménagement, annoncent que ce gouvernement n'aura pas les moyens de s'offrir de nouvelles réformes, et qu'il servira juste à expédier les affaires courantes, et à mettre en avant le candidat Sarkozy.
Au vue de tout cela, peut-on vraiment parler d'un gouvernement de campagne ?

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